Les avis sur ce concert

Enregistrement d'une "Black Session" pour France Inter

-----------

C'est à mon tour je crois... Je vous préviens tout de suite : c'est assez long. Pour ceux qui préfèreraient l'imprimer pour le lire. Enfin, chacun voit, KOA:)

Ce n'est pas très facile de faire ce compte-rendu, car vous avez pour la plupart entendu le concert. N'ayant pas pris de notes (j'étais toute au concert), il est possible que l'ordre des morceaux ne soit pas le bon ou que j'oublie un morceau. Mais cela n'est pas très important. je vais donc plutôt vous faire part de mon "Aventure Black session". Et aussi tâcher de répondre aux questions que d'aucun(e)s m'ont posées en ligne ou en perso.

(…)

Je cours dans la salle, qq personnes déjà, spectacle debout, je me colle au... 3e rang !!! et je n'en bouge plus. Il est 20h55 !!! Enfin, je respire ! Si vous saviez comme c'était bon !!! Un grand bonheur déjà, même avant le concert, et je ne savais pas ce qui m'attendait (même si j'avais des idées suite à certains compte-rendus plus alléchants les uns que les autres...).

----------------------------- end of part ONE -------------------------------


Ensuite l'attente : je papot(t)e avec un couple à côté de moi qui me dit que l'émission ne commence qu'à 21:30. Qu'à cela ne tienne... j'ai tout mon temps. Alors je leur parle de la Dololiste. (…)

Et pis tout d'un coup, alors que je ne m'y attendais pas du tout, je me trouve plongée dans le concert sans avoir eu le temps de dire ouffff !

On entend vaguement les infos de 21:00. Des gens sifflent. La salle est pleine, balcon compris. Aussitôt, Lenoir arrive sur le devant de la scène avec une fille. Ils font semblant de discuter. Moi, j'imagine qu'ils font des essais. Qu'il va y avoir une interview de Jean-Louis puis un mini-concert, tout ça... Pas du tout, c'est en direct live, ils parlent de Calexico qu'a pas voulu faire 12 h d'avion (eh, ça fait moins, mais bon!) et j'entends :

"Carte blanche à Jean-Louis Murat".

La foule applaudit assitôt et Jean-Louis entre discrètement et lentement en scène, en dernier, s'assoit à son imperturbable place, à côté de son "tableau de commandes". Applaudissements fervents du public tandis que Jim s'installe aussi, de la même manière... Test sur les premières mesures. Réglages à peaufiner. Ca a l'air d'aller. Jean-Louis commence à chanter, éclairages en contre-jour...

Et la magie revient...

Et l'envoûtement me reprend...

Morceau suivant, Jean-Louis est très concentré sur une rythmique rapide à la guitare. Il chante mais je ne reconnais pas le morceau. Un "nouvel" inédit ? J'entends mal les paroles, seul le refrain m'aide : Washington. Plutôt moyen, ce morceau, ce soir. Déjà que c'est pas mon inédit préféré...

Le public est très sage. Moi, je ne peux m'empêcher de chanter (un peu) et de bouger en rythme avec... la musique. Je repère un Gars "G" à ma Gauche qui connaît les paroles par coeur. Ca me fait plaisir.

Le concert continue et je pense à ma mission acceptée : crier fort !!!. Problème, j'ai attrapé la crève, mais étant pile centrée, j'ai pas trop loin de moi un des micros pour le public. Alors entre 2 morceaux (après le 3e, je crois) je m'approche du micro et crie aussi fort que possible "Salut les Dolos !!!!"

Mes voisin(e)s me regardent comme si j'étais un zombie. Je dois vraiment être la seule Dolo dans le coin... Et vous, près de vot' poste, m'avez-vous entendue ? En tout cas, Mumu, il a entendu, et répète deux fois la phrase en apparté à Alain derrière lui. Ca a l'air de lui faire plaisir.

Peu après, il se lève, vient en avant-scène et demande : "alors comme ça y'a des dolos dans la salle ce soir ?" et votre serviteuse de s'égosiller "Ouaaiiiiiiiii" Ah, le regard de Jean-Louis au profond de mes yeux, ne serait-ce qu'une seconde, je vous raconte pas (hein :))), enfin, pas encore (cf plus bas) et JL chante les hérons.

Petite anecdote : ce soir Jean-Louis est pieds nus. Et après, il va encore avoir la crève, tiens ! il marque le rythme de son gros orteil, les autres doigts relevés. C'est marrant mais pas très surprenant car il ne vous aura pas échappé qu'il a souvent les pieds penchés de côté (surtout le gauche quand il est assis, si si). M'enfin, là il était debout et ça faisait assez bizarre. Côté chiffons : pantalon noir synthétique et "sweat" rouge (comme à Rennes les 2 1res fois.).

Au milieu du concert, il enlèvera son sweat, discrètement, hors lumière (qq sifflets), et nous remontrera la chemise de NPA. Mais je vous le demande : où Mumu va-t-il chercher des trucs aussi moches ? Il est tellement mieux habillé après les concerts !

Morceau suivant : quelqu'un prend une photo au flash ! Aaaargghhhh!!!(3) (très intériorisé). Je me dis, le Mumu y va pas aimer ça... A la photo suivante, je m'inquiète sérieusement. J'ai localisé : c'est le Gars "G" de tout à l'heure !

Je lui demande comment il a fait pour le passer à la fouille. Réponse simple et souriante "je ne suis pas passé à la fouille". Well, je lui dis que je suis preneuse d'un tirage à prix raisonnable. Je lui propose de voir Murat après le concert. Réponse toujours aussi simple et souriante : j'étais avec lui cet après-midi !". Ben voyons...

ALors on se donne RDV après le concert. Peut-être un futur Dolo ? en tout cas déjà bien accro ! Il a pris une dixaine de photos N&B, avec flash, et Mumu est resté impassible. Incroyable !

Faut dire que Mumu était hyper concentré tout le long du concert. Je l'ai senti concentré, pas tendu, même s'il paraît qu'il n'a pas arrêté de gueuler comme un charretier pendant la balance de l'après-midi. Les nerfs à vif, je crois aussi parce qu'il avait décidé dans sa tête que l'ingénieur de la BS ne serait pas bon, point à la ligne. Je vous y retrouve...

Moi, je trouve qu'il s'en est pas mal tiré, le gars (non, pas le "G", l'ingénieur du son, enfin, le "G" aussi, c'est vrai). Dans la salle, le son était super! A la radio, je ne sais pas, je n'ai toujours pas pu écouter l'émission, puisque, comme je vous le disais plus haut, je n'ai pas le don d'ubiquité(2) et que donc, l'émission, je n'ai pas pu l'enregistrer, voyez... Pas le temps de passer à la maison mettre l'enregistrement en route, faut pas rêver non plus...

Voyez où je veux en venir ? Oui ? Non ? Oui ! Super !!! Alors la totale des deux retransmissions en CD bonne qualité, j'achète !

Pouf, pouf, revenons à not' session. Le public était sous le charme, très silencieux pendant les morceaux mais ne retenant pas ses applaudissements (et sifflets approbateurs). On m'a dit que Lenoir intervenait entre les morceaux à la radio. Quouaaaah ??? Je n'arrive pas à m'imaginer çà. Car Jean-Louis enchaînait assez rapidement les morceaux après un "merci" bien mérité. En plus ça devait casser l'ambiance, non ?

J'ai personnellement complètement vécu cette soirée comme un concert. Oublié le Lenoir, dès la première note et jusqu'à la fin, où, retombée sur le plancher des vaches, j'entends une fille (Hélène de St-Brieuc) dire que Nu dans la crevasse ne sera pas dans l'émission à cause des infos de 22:30 ! Elle avait regardé sa montre à ce moment-là. Aaaargghhhh!!!(4), non, c'est pas possible, pas ce morceau-là ! Not' Jean-Louis s'est donné à fond sur ce morceau ce soir, plus "arraché" encore qu'au concert de Rennes. A la fin des refrains, il gueulait et terminait en se cassant littéralement la voix dans les aigus, suant, remuant le plus qu'il pouvait : comment arrive-t-il à se "lâcher" à ce point, Murat le torturé(torturant) introverti ? Quelle transformation !!!

Or donc, je fais mon deuil de Nu... (et des morceaux en rappel) en me disant qu'il y aura tout de même la sublime version planante de Belgrade. ALors là vraiment, certains d'entre vous l'ont sans doute vécu récemment.

Mais je découvre ce morceau difficile pour moi sur le CD, alors que j'avais accroché tout de suite sur nu dans la crevasse : rappelez-vous, c'était après ma première écoute, le 9/9/99 : Nu dans la crevasse : j'ai la chair de poule sur les refrains, à la fin je crie avec JLM. Mustang juste derrière : j'en chiale, vous marrez-pas, hein !
Et ces toutes premières notes de piano à la Neil Young... Mustang, justement, il la joue plus lentement que sur le disque, comme à Angers sans doute. C'est sublime. Je me souviens du 2e concert de Rennes où il l'a interprétée du début à la fin complétement à côté, pas dedans une seconde ! mais là, un régal !

Le Mont sans souci aussi, il l'a très bien chanté ce soir, avec une légère gravité dans l'intonation qui nous rappelle (dixit JL) qu'il s'agit d'une comptine pour adultes... joie et nostalgie mêlées... (Pas d'énervement avec l'harmonica).

Pour les autres morceaux (dont je me souviens), la version de Bang Bang, malgré la présence de Jennifer Charles, plus pêchue que sur le CD où qu'aux concerts de Rennes, me décoit un peu. Je trouve qu'on y perd en émotion. Et il y eut...

Ami Amour Amant, grand moment avec Jean-Louis devant, accroché à son pied de micro, les pieds "torsadés", puis arpentant la scène de long en large.

Ah oui ! un autre moment sublime : New Yorker en 1re partie de concert, et en duo avec le guitariste d'Elysian Fields. Celui-ci a quelques problèmes de réglage de son de guitare au début, et après il se coule dans le moule Murat, improvisant discrètement mais bien présent : bref, pour moi, ce fut une découverte et un régal. En intro, JL a dit que la chanson parlait d'un mauvais plan ou d'un mauvais souvenir New Yorkais...

Les rappels : il y eut, dans le désordre (et entre autres) : La Rivière, toujours aussi agréable à écouter couler. L'intro est captivante à souhait, après il n'y a plus qu'à suivre Murat dans l'élément liquide. Mais pourquoi donc ce couplet cycliste dans cette chanson? Cela ne me gêne pas trop, ça m'échappe surtout.

Giscard est chanté sans préambule explicatif. Dès les premières paroles, ça me prend aux tripes, les gens découvrent, étonnés. J'attends les refrains pour me manifester : "A part ça, au pays de Giscard, ça v..." Je siffle avec mes doigts, systématiquement. Je ne sais pas si ça s'entend à l'enregistrement (j'ai appris seulement cet été pendant le Festival interceltique de Lorient, je ne maîtrise pas encore). Les autres autour ne bronchent pas. Quand ils commencent à comprendre de quoi il s'agit, certains sifflent aussi, surtout à la fin du morceau. Pendant les applaudissements, Jean-Louis lève ses deux pouces (des mains) en l'air, d'un air complice, en signe de remerciement pour les sifflets. Il doit être content que ça passe à la radio tout ça. Giscard, si tu nous écoutes, fais gaffe !!!. Mon voisin me demande si j'ai vu le chantier. (non). Il parle de désastre écologique. Voilà qui plairait encore à JLM. Pourquoi pas une pétition ?

En dernier rappel : "bon, ben on va finir sur une blague". Il s'agit bien sûr de l'Espagnolade. Pour l'avoir déjà vue une fois avec mise en scène et une fois sans (qu'est-ce qu'il la chante bien !!!), je ne sais pas trop sur quoi me focaliser. Mais je garde mes yeux ouverts, alors le mime et le rire prennent le dessus ! Là aussi, il a avancé, le Mumu, depuis Rennes ! Il se lâche, de plus en plus déhanché, poseur (faut voir où il a posé ses mains, après un noir complet), de plus en plus sexe (pas sexy). Le public, qui au début du morceau, écoute religieusement la belle voix espagnole de Murat finit par se marrer sévère et applaudit à tout rompre à la fin. Tout le monde quitte la scène. Applaudissements fournis et quémandeurs. Mais non, la salle se rallume, il ne reviendra plus...


----------------------------- end of part TWO -------------------------------


Chacun regarde ses voisins, sourire suspendu aux lèvres, un peu "en (r)éveil".
Je discute avec les plus proches. Ils ont tous apprécié le concert. On parle du public, super aussi. Je dis qu'il paraît que le samedi au concert d'Angers le public était froid, très bourge... hum, hum,.. deux filles me disent qu'elles y étaient... gloups !!, trop tard pour recommencer !!! Elles reconnaissent que c'était mieux ce soir (Ouff).

(……………………..)

----------------------------- END OF IT ALL -------------------------------

J'espère que cette (longue) aventure donnera envie aux Dolos qui n'ont jamais vu Jean-Louis sur scène de se déplacer, de réserver la date du 6/3/2000 et de la défendre contre vents et marées !!! (c'est la bretonne qui parle :)

Sylvaine