Les avis sur ce concert

Jeudi 16 novembre, sortie du Beaujolais nouveau sur les tables des bistrots de Poitiers et concert intitulé "Nouveau Spectacle" sur les flyers du programme du théâtre. Salle archi-comble (Poitiers drainant les villes "oubliées" lors de "l'ancien spectacle" : Saintes, Niort, Tours, Angoulême...) et public très chaud.

20H45, début du set et JLM nous ressort ses anciens millésimes, seul à la guitare acoustique, enchaînant LE TROUPEAU (Grande année, morceau bien fait, souple en bouche, bien élevé, bien vieilli, magnifique !), PAR MEGARDE, BANG-BANG, L'ANGE DECHU (décidément une de mes chansons préférées) et SI JE DEVAIS MANQUER DE TOI.

Denis, Alain et Régis entrent en scène pour LE LIEN DEFAIT. Suivent 2 inédits, RASPOUTINE (JLM au piano, le petit Jésus en culotte de velours, magnifique chanson, un moment fort de ce concert) et NOUS NOUS AIMIONS TANT.

Une surprenante intro Sidi Brahim et c'est JIM ; JLM ne quittera plus sa Fender jusqu'à la fin de cette première partie..

Suivent LE FIER AMANT DE LA TERRE et LES HERONS enchaînés sur un rythme Funk avec bruits de train, fumées évoquant les saveurs de la grande époque du Bowie période Station to Station . Tout coule et c'est superbe...

Pour terminer cette mise en bouche, un nouvel inédit, JE TE DONNE , puis un NU DANS LA CREVASSE revisité, habité, beaucoup de corps, wonderful !

Standing ovation du public de plus en plus chaud...

Si je parle de 1ère partie, c'est qu'avec JLM, il ne faut pas parler de rappel ; il reviendra nous interpréter 11 chansons... On remet les compteurs à zéro, on rince les verres, on les affine et
c'est reparti !

MUSTANG et LE MONT SANS-SOUCI, seul au piano ; retour à la Fender pour un P-J dépouillé de ses artifices puis BELGRADE. Jusqu'ici, nous avions droit à un Murat peu disert ; c'est a partir de LA COMPLAINTE DU PAYSAN FRANCAIS, chanson de terroir avec
explication de texte en prime et José Bové en guest star que JLM se mit à jouer avec son public.

Suivent AMOUR AMI AMANT puis une sublime version du MENDIANT A RIO, le public partiellement éméché ne parvenant pas à adopter le rythme imposé par JLM (Mais c'est pas vrai...") INSENSIBLE nous ne pouvions rester, magnifique interprétation.

Une très longue et superbe intro à l'harmonica annonce OISEAU DE PARADIS, une chanson qui mois après mois perd son côté vin de soif et prend un peu de corps.

JLM reprend la Fender, enchaîne les premiers accords de SENTIMENT NOUVEAU, entame le premier couplet, oublie quelques paroles et s'arrête :
"c'est bon
-non!
-si
-non
-si, au revoir"
Il est cuit et nous aussi ! La caudalie fut très très longue. Ce concert, je vais le garder en bouche un moment... Je me garderais bien de comparer avec l'ancienne formule, c'est
comme si l'on me demandait de comparer un Romanée Conti et un Pétrus.

Sur ce je vous laisse, j'ai mes cubis et mes bouteilles à laver pour demain.

Gilles