Date :
26 octobre 2010
Ville :
Tournai (Bel)
Salle :
Salle Jean Noté
Les avis sur ce concert
Sur L'avenir.net, (http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=39138861), le compte-rendu du concert :
"Jean-Louis en ses murailles"
TOURNAI - On espérait un prince des nuits, il n'est pas venu. Même l'audacieuse poésie du récital est restée barricadée du côté des ombres.
«Inutile de me chercher/Parmi les morts...» Pour son premier concert à Tournai, Jean-Louis Murat a manqué le rendez-vous avec un public qui apprécie la chanson française, la sincère, l'exigeante. Et qui l'attendait, lui, avec un bel enthousiasme.
«C'est son style» Trois musiciens accompagnent le chanteur dans cette aventure toujours réinventée, entre scène et salle. Le nouvel album «Le cours ordinaire des choses» est une excellente carte de visite pour l'équipe d'artistes. On y repère un univers sombre, onirique, qui s'installe dès les premières chansons. Les éclairages invitent le public au partage d'une volée de confidences. Chacun peut se sentir en accord avec l'atmosphère d'un tableau intimiste.
C'est l'heure de la complainte : si «Ginette Ramade» donne le ton à un concert feutré, à une page en clair-obscur, elle se sent vite à l'étroit dans un halo qui ne lui laisse guère d'horizon. Elle ne s'évade pas de cette silhouette repliée sur une guitare qui fait corps avec elle. Pas plus que ne s'envole «La mésange bleue», un poème au long cours qui a tant à nous dire à propos des hivers et de leurs fêlures. «Le frisson froid nous a trouvés...» Perdu sur sa grise banquise, Jean-Louis Murat ne cherche pas à rejoindre ceux qui l'attendent, là , à portée de regard. Personne cependant ne lui demande la lune. Juste un rayon complice, de temps à autre, pour vibrer sur la même corde, épingler une métaphore, partager un rai de lueur.
Une chanson inédite et voilà «Pauline» au coeur de la forêt. Et l'instant de la galopade de «16h, qu'est-ce que tu fais ?», à laquelle répond une ballade heurtée, aux savants arpèges. Légendes puisées en terre de mémoire, ponctuées de notes qui sonnent le glas : on devine un Rimbaud entre les quatrains et les astres. Et c'est Baudelaire qui signe le seul rappel. Mais la poésie a fui.
Le chanteur quitte la scène à son tour. Il a oublié l'harmonica balancé dans un geste d'humeur, giflé la sympathie des régisseurs. Personne n'est obligé d'être généreux. «C'est son style», disent quelques-uns de ses admirateurs avec un rien de déception dans la voix.
Voilà . C'est son style.
Françoise Lison
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(...) Il était d'une humeur de Dogue. Glaciale, sa méchante humeur imprégnait tout, il n'était pas en souffrance mais n'avait que faire d'être là , à ce moment-là . Pour des raisons que j'ignore mais assez dures pour nous, qui en avons payé les conséquences..
Peu compréhensible pour moi, pour moi et mon compagnon, pour nous, un public, pourtant beaucoup plus présent que d'habitude (salle de 800 personnes quasi remplie) et l'ayant accueilli assez chaleureusement ( Tournai est "froid" sauf pour ce qui est "acquis" et c'était son premier passage.. j'étais tellement fière qu'il soit là et qu'il y ait autant de monde...., je me disais que ça allait lui faire du bien..que ça ne pouvait se passer que Bien ). Il n'en fut rien.
Il n'était pas habité. Il n'habitait rien de ce qu'il a chanté, il n'a rien donné de ce qu'il peut donner. Rien.
Ce concert était épouvantable et tragique, pour moi, tournaisienne et tant heureuse qu'il vienne "par chez moi", pour ceux d'entre nous qui le "connaissons" un tant soit peu ou ceux qui le voyaient pour la première fois. C'était détestable. Ca nous a mis, moi et mon compagnon, plus que très mal à l'aise. C'était la quatrième fois que je le voyais cette année (20 ans que je vais le voir) et (..) ce concert était une catastrophe, humainement parlant. Pour nous et pour ses 3 musiciens qui n'osaient "moufter".
Les gens qui comme moi, le soutenons, le suivons, l'aimons ne méritaient pas "ça".
- La pendule sonnant "minuit", ironiquement nous engage, à nous rappeler quel usage.. nous fîmes du jour qui s'enfuit...-
Pour je ne sais quelles raisons, il n'a pas su faire usage. Et ce fut très dommage.
C'était triste à pleurer.
"Ce qui n'est pas donné est perdu".........tu vois, de cette tristesse là ..
AnneS (sur Dolores)
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Que dire que dire...je cherche, je cherche mais je ne trouve pas les mots justes pour décrire le sentiment post-concert alors je compare avec mes précédentes expériences Muratiennes...contrairement à la scène du Botanique 2010 un froid de Taïga régnait effectivement sur scène...contrairement au
centre culturel d'Auderghem je me suis dite que le public était pourtant présent pour réchauffer cette ambiance glaciale ... contrairement au Théatre 140 je l'ai trouvé moins doux mais plus Jazzy et c'était pourquoi pas du moins Innovant....contrairement à Liege il n'a pas fait de blagues mais en même temps il n'est pas humoriste non plus.... puis vous savez quoi de toute façon tout comme depuis ce premier concert au Botanique 2006 j'y retournerai dès que l'occasion se représente parce que voilà une fois qu'on Aime on ne compte plus (les kilomètres :-) et on pardonne Tout ... alors moi je dis Bonne soirée Jean-Louis, Merci d'exister, repose toi et revient nous en forme dès que tu le sens!
rendipityse
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Effectivement, JLM n'était pas en grande forme. J'ai trouvé les premières chansons assez mélancoliques avec des relents de muragostang dans les arrangements et de Lillith dans l'attitude (donc plutôt désespérée). Je pense qu'il en a un peu marre de la tournée !
Pour la lumière et l'harmonica, il a dû y avoir des problèmes pour la mise au point du concert. Il en restait la trace, avec un ronronnement vraiment agaçant dans les HP de droite. Et je me souviens aussi qu'un technicien du grand mix de Tourcoing avait dit que JLM les avait ennuyé en étant trop perfectionniste (ce qui va à l'encontre de la façon d'enregistrer ses albums en une prise, d'après les dires de JLM, mais je pense que le perfectionnisme est sa vraie nature).
Pas un très grand concert, c'est certain ! Déçu aussi de la prestation de Denis.
Cependant pour être positif : J'ai été content d'entendre le train bleu, et d'autres arrangements aussi sympas à la muragostang que j'aime bien.
Par contre, j'ai trouvé cela vraiment extraordinaire de réussir à ne pas faire applaudir le public entre 3 ou 4 chansons. Pour moi, c'est du grand Art ! En musique classique, il n'y a rien de plus merveilleux que de vivre une fin de concert où le chef d'orchestre dirige aussi le public et fait regner un silence entre la fin de l'oeuvre et les applauddissements. JLM l'a fait à Tournai entre 3-4 titres, j'en ai ressenti le même plaisir !
Enfin, une mauvaise note pour le public, un grand moment de solitude ! Probablement que j'ai étais affecté par ces propos entendus : "Moi, je viens par nostalgie. Il y a dix ans, il était bien en interview. Il a mal vieilli...". Je ne comprends vraiment pas pourquoi les gens vont s'ennuyer dans un concert, ou dans un spectacle... Pour dire le lendemain : "j'y étais !" ?
LM (jlm forum)
Cours ordinaire Tour