Le voleur de rhubarbe
Il fait grand beau
partout on fane
au bord de l'empreinte
du glacier
Alors mon esprit
prend par Lusclade
grisé par les senteurs
de juillet
Soudain une faible flamme
jaillit dans cette obscurité
tiens... le voleur de rhubarbe
Humanisant bêtes
dedans son âme
aménageant fontaine
aux oiseaux
Cigales et fourmis
en belles dames
voilà à l'entame
petit B.
Rêvant de génisses
redoutables
jaillit dans cette obscurité
tiens... le voleur de rhubarbe
En chasseur de nuit
dans ma montagne
quand la lune vient
m'interroger
Je prends alors par
Lacompissade où je
m'étais cru à liquider
Quand tenant ses ailes
comme une femme
jaillit dans cette obscurité
tiens... un voleur de rhubarbe...
Vivant(s) le martyr
sans être au ciel
des fauvettes humaines,
je voyais
Et j'emmenais Cathy
pour sa fête
regarder le taureau bander
Je la revois tenant
mes ailes
entre Rocher de l'Aigle
Et Eau salée
Tiens... le voleur de rhubarbe...
De retour dans ce beau plumage
au bord de l'empreinte
du glacier
« Tomba lo bourdji »
va reste sage n'attise pas
cendres du passé
Comme s'efface le mirage
je me surprends à grimacer
c'est bon je préfère toujours la rhubarbe...
Tiens... le voleur de rhubarbe...