25 aoűt 2011
Grand Lièvre vu par le tourneur de JLM :
Deux ans que Jean-Louis n’avait publié d’album. Le dernier, « Le Cours Ordinaire des Choses », l’avait vu explorer les contrées country du côté de Nashville, Tennessee. « Grand Lièvre » a retrouvé gîte et harde, repères et compères.
Enregistré en quelques jours dans le sud de la France, avec les fidèles Fred Jimenez et Stéphane Reynaud, épaulés par le pianiste Slim Batteux, le disque sonne comme s’il avait été capté dans les conditions du live : « Il y avait un magnéto 24 pistes qui tournait en continu, raconte Jean-Louis. Le principe était « on ne touche à rien ». Je voulais conserver tout ce que le mixage enlève habituellement, le travail, la sueur, les interrogations, les erreurs. »
Une musique qui, paradoxalement, n’a jamais été aussi limpide et énigmatique à la fois. Un son compact, précis, dominé par une section rythmique inflexible, un orgue impérieux et la guitare 12 cordes de Jean-Louis. Le tout zébré de bruissements, bruitages et dialogues mystérieux, et, nouveauté muratienne, de choeurs hypnotiques et lumineux. « Au moment de l’enregistrement, j’écoutais beaucoup de groupes de rock indé des années 90, comme Swell, Silver Jews, explique Jean-Louis. J’avais envie de retrouver cette matière sonore, ce travail de groupe. »
Grand Lièvre, grand oeuvre, du Murat au sommet de son art, intime et immédiat, secret et universel. Son meilleur album ?
A savourer avec de grandes oreilles.